Peut-on faire une thérapie de couple quand l’un des deux ne veut pas venir ?


Dans de nombreuses situations, l’envie de consulter un thérapeute naît chez un seul des deux partenaires. L’autre hésite, refuse, ou ne voit pas l’intérêt. Cela peut laisser un sentiment d’impuissance : comment avancer à deux si l’un reste en retrait ? Est-il quand même possible de faire bouger les choses ? Voici quelques pistes pour comprendre et ag


Respecter le refus, sans le subir

Il est important de ne pas forcer l’autre à consulter. Une démarche de couple ne fonctionne que si chacun s’y engage librement. Insister, culpabiliser ou poser un ultimatum risque d’augmenter la résistance. Mieux vaut accueillir ce refus comme une information sur l’état actuel de la relation — et non comme une fin en soi.


Une thérapie individuelle peut déjà changer la dynamique

Même seul(e), vous pouvez entreprendre un travail thérapeutique. Cela permet de mieux comprendre votre position dans le couple, d’exprimer vos ressentis, de clarifier vos besoins et vos limites. Et souvent, ce travail personnel entraîne des changements qui influencent la relation : en bougeant soi, on fait bouger l’ensemble.


Parfois, l’autre rejoint la démarche plus tard

Il arrive que le partenaire opposé au départ change d’avis au fil du temps. Voir l’autre s’impliquer, se questionner, s’apaiser peut susciter de la curiosité, voire un désir de participer à son tour. Le cadre thérapeutique peut alors être élargi à deux, de manière progressive et respectueuse.


Explorer les raisons du refus

Le refus de consulter cache souvent des peurs ou des malentendus : peur d’être jugé, d’être mis en accusation, de devoir « étaler » son intimité. Parfois, la personne ne croit pas que cela puisse être utile, ou se sent déjà découragée. En parler calmement, sans pression, permet parfois d’ouvrir une brèche dans ce blocage.


Le changement n’a pas besoin d’être symétrique

Il n’est pas toujours nécessaire que les deux avancent au même rythme pour que le lien évolue. En travaillant sur vous-même, vous pouvez modifier vos réactions, votre posture, vos attentes, et ainsi créer un climat différent dans la relation. Cela peut suffire à dénouer certaines tensions, même sans intervention directe de l’autre.


Conclusion : commencer seul(e), c’est déjà un pas pour deux

Même si l’autre ne souhaite pas consulter, votre démarche peut avoir un impact réel. Elle vous aide à sortir de l’impuissance, à reprendre votre part de responsabilité, et à poser des choix plus conscients. La thérapie, même en solo, peut être un levier puissant pour faire évoluer une relation.

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