Est-ce que je vais devoir parler de mon enfance ?


Cette question revient souvent avant une première séance. Beaucoup redoutent d’avoir à « tout raconter depuis le début », ou craignent qu’on cherche systématiquement à tout expliquer par l’enfance. Alors, faut-il forcément en parler ? Et pourquoi cela peut-il être utile… ou pas nécessaire ? Éléments de réponse.


Pas d’obligation : vous parlez de ce que vous voulez

Dès la première séance, il est important de le rappeler : rien n’est imposé. Vous n’avez pas à dérouler votre histoire comme une chronologie. Le thérapeute vous suit là où vous êtes, avec ce que vous êtes prêt à partager. Ce sont vos besoins et vos priorités qui guident le rythme.


L’enfance, une clé… parmi d’autres

Il est vrai que certains fonctionnements actuels prennent racine dans l’histoire familiale : des croyances, des peurs, des réflexes émotionnels peuvent s’être construits très tôt. En parler permet parfois de mieux comprendre ce qui se rejoue dans le présent.

Mais cela ne signifie pas que tout s’explique par là, ni qu’il faut « fouiller le passé » pour aller mieux.


Quand en parler peut aider à dénouer

Certains blocages, réactions ou schémas de vie prennent du sens à la lumière d’expériences passées : un attachement insécure, un manque de reconnaissance, des silences familiaux… Mettre des mots dessus permet d’apaiser certaines blessures et d’interrompre des cycles répétitifs.


Quand ce n’est pas nécessaire

Il arrive que le travail thérapeutique se concentre sur le présent, sur les relations actuelles, les émotions du quotidien, ou les décisions à prendre. Si votre enfance ne s’invite pas naturellement dans le travail, elle ne sera pas forcée. Certains thérapeutes systémiques, notamment, s’intéressent surtout aux interactions ici et maintenant.


Vous êtes libre de poser vos limites

Si certains sujets sont trop douloureux, ou prématurés, vous avez le droit de ne pas en parler. Un bon thérapeute respectera votre rythme et saura accueillir ces limites sans les juger ni les forcer.


Conclusion : parler de son enfance n’est ni obligatoire, ni inutile

En thérapie, l’enfance n’est ni une étape incontournable, ni un détour imposé. Parfois, elle offre des clés précieuses de compréhension. D’autres fois, ce n’est pas le sujet. L’essentiel est que l’espace thérapeutique vous permette d’explorer ce qui vous est utile, à votre rythme, en confiance.

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